Nelly Paquis

26 rue Oscar de Jouvancourt. 97417 Saint Denis La Réunion.

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Spécialiste de la littérature française de l’Ancien Régime.

Agrégée de Lettres Modernes et diplômée en Sciences du Langage, j’enseigne la langue et la littérature française depuis 27 ans.

Doctorante à l’Université de La Réunion, je finalise une thèse en littérature des voyages du XVIIe siècle sous la direction de monsieur Guilhem Armand.

 

Parcours Universitaire :Université de La Réunion.

Doctorat de littérature du XVIIe siècle.

Domaine d’étude : littérature des voyages.

Sujet de thèse : "L’ethos du survivant dans les mémoires et récits authentiques de voyageurs du XVIIe siècle" sous la direction de monsieur Guilhem Armand.

Cette thèse a pour objectif d'étudier l'ethos du survivant dans les mémoires et récits de voyages authentiques au XVIIe siècle. Elle se concentrera sur les stratégies mises en place par les voyageurs pour faire face aux situations de survie et sur les répercussions de ces expériences sur leur écriture. La question centrale sera : comment les voyageurs du XVIIe siècle qui ont été confrontés à la mort, ont-ils réussi à survivre et à écrire leurs expériences ? Existe-t-il une écriture de la survie ?

Nous voudrions montrer qu’alors que la notion de survie est éminemment moderne, l’ethos du survivant prend sa source dans les crises sociales, économiques, religieuses et politiques du XVIIe siècle, et a pu s’envisager comme un mode de vie.

I. Représenter la crise dans les récits de voyage

II. Figurer les moyens de la survie

III. Écrire, ultime stratégie de la survie.

L’enjeu de cette thèse est de s’inscrire dans la lignée des études déjà réalisées en littérature des voyages en tenant compte notamment du débat sur l’authenticité des récits de voyage et du genre métoyen et hybride de cette littérature.

Mais il s’agit également de s’interroger sur la fécondité d’une approche de ces œuvres avec les outils modernes des trauma studies et des théories sur la survie, établies par la psychologie cognitive à partir du XXe siècle. C’est là le premier intérêt et l’originalité souhaitée de ce travail, que de proposer un croisement entre des approches culturelles récentes et un corpus ancien jamais étudié sous cet angle, et de proposer ainsi une mise à l’épreuve réciproque de l’un par l’autre. Car l’enjeu de la thèse est autant de préciser l’impact social et humain dans le contexte historique et culturel qui forme le cadre de l’étude, que de tester la pertinence et la productivité de ces théories quand on les applique à ce type d’objet.

Il entre dans cette forme de démarche une prise de risque, car rien ne garantit que les résultats soient à la hauteur de l’investissement mis dans l’enquête, mais il nous semble que c’est à ce prix que l’on peut espérer renouveler les approches en sciences humaines, décaler le point de vue sur les œuvres du passé et construire des ponts fructueux entre la littérature du XVIIe siècle et les découvertes modernes en sciences humaines.

Les récits de voyage qui naissent précisément en France au moment où éclatent les guerres de religion, la guerre de course maritime, et où s’installe progressivement au fil de la découverte de nouveaux territoires, le futur grand espace colonial européen, ont-ils contribué à la matérialisation, à l’élaboration et à la construction même de l’expérience historique complexe à laquelle ont été confrontés les voyageurs libres ou contraints du XVIIe siècle ? L’écriture de ces récits a-t-elle joué un rôle dans le processus mémoriel qui a permis la reconstruction collective ? Et si oui, comment ? à l’aide de quels procédés d’écriture ? Que serait par exemple une rhétorique et une narration du trauma au XVIIe siècle ?

D’autre part, quel est l’impact du contexte historique français sur l’écriture de ces récits de voyage ? Comment, en effet, distinguer ce qui relève de caractéristiques génériques spécifiques de la littérature des voyages de l’époque et ce qui est impliqué dans le trauma singulier de chaque type de voyageur (huguenots, naufragés, captifs chrétiens) ?

En quoi les théories du trauma peuvent conduire à essentialiser l’expérience de la violence et de la douleur, en en proposant une vision universelle ?

À la croisée de la littérature viatique et des sciences humaines, notre travail s’inscrit dans un contexte interdisciplinaire qui réunit des considérations d’ordre anthropologique, psychologique, linguistique, structuraliste et qui s’appuie aussi sur l’histoire des émotions ainsi que la psychologie critique en plus de notre champ littéraire principal.

 

Master 2 : Lettres et Arts : juin 2003.

Domaine d’étude : Littérature de l’Ancien Régime.

Mémoire principal : « Les maximes et sentences des Note’s books de Voltaire : entre tradition et subversion ».

Mémoire secondaire : « La dissimulation dans les Maximes de La Rochefoucault » sous la direction de Pr. Pierre Ronzeaud.

Mémoire complémentaire : « Écriture féminine & correspondances : Madame du Deffand et Horace Walpole » sous la direction de Dr. Huguette Krief.

 

Licence Lettres Modernes : juin 1996.

 

Licence Sciences du langage : juin 1995.

 

Concours d’enseignement :

Agrégation de Lettres Modernes en juin 2002 (5e rang national).

CAPES de Lettres Modernes en juin 1996.